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cohabitation sur les pentes

La Toro 300 :


Le modèle :

Bien protégé dans un carton rembourré d'une taille raisonnable, le sachet en plastique transparent contenant tous les éléments de la Toro 300 fait penser à un produit suspendu sur les broches d'un présentoir de grande surface.
L'emballage Telink rappelle d'emblée les caractéristiques de la bête, et le sachet transparent inspire confiance.

Dans le paquet, soigneusement protégé, un sachet en plastique contenait la petite aile. La présentation (type brochage grande surface) et la faible dimension du sachet m'invitent à rêver qu'un jour ce type de modèle soit vendu en grande distribution : le modélisme à la portée de tous...

Le contenu :

En l'ouvrant, on découvre :
une paire d'ailes superbement découpées, en EPP, avec au milieu un logement pour les longerons, mais point de découpe pour les éléments radio, contrairement à la Rhino
une paire d'élevons en styro bleu, là encore, la découpe est exemplaire
une doc complète et très détaillée, mais qui comporte une erreur : le sens de rotation du moteur et de montage de l'hélice. Toutefois, la doc étant en deux langues (Anglais/Français), il n'est pas difficile de déceler cette faute de traduction qui devrait être rapidement corrigée.
un petit morceau de dépron dont je cherche encore l'utilité, mais j'adore avoir plus d'éléments dans le kit que nécessaire !
les deux CAP de commandes soigneusement scotchées aux élevons

Toro

Toro

les deux dérives dans un matériau absolument incroyable ! Au début, j'ai cru à une plaisanterie, puis une erreur, puis j'ai compris le génie du choix : les dérives sont dans une sorte d'EPP noir très flexible mais très costaud, permettant de la poser sur le dos sans dégât, contrairement au coroplast classique ou au dépron, celles-ci ne se décolleront jamais !
un sachet "d'accastillage" contenant le moteur et ses condos, le réducteur, le bâti moteur, les gaines des CAP, les longerons, l'hélice et son système de fixation, des petits morceaux de plastique transparent pour les trappes d'AQ que je n'utiliserais pas, les guignols etc... tout y est

Il m'a fallu ajouter : un récepteur (ce sera un petit Jeti Rex 5 commandé en même temps), deux servos 9g, un vario (j'ai mis un Jeti 110 avec frein qui marche à la perfection), un AQ Energizer 7 puis 8 éléments (voir test Rhino), un peu de peinture en bombe, un pistolet à colle chaude, du scotch blindé double trame, un peu d'EPP pour les patins ET C'EST TOUT !
Le montage :

(la mise en oeuvre est tellement simple et rapide que l'on préfère parler de "montage" que de "construction").
Très similaire à la construction de la Rhino, nous ne nous étalerons pas sur le montage de la Toro 300 bien longtemps.

La première phase, la plus délicate, consiste à disposer l'ensemble des éléments radio en surface sur les deux ailes temporairement fixées à l'aide de l'habituel scotch blindé, le temps d'en marquer les contours au stylo. Cette disposition est importante car elle impactera le centrage du modèle. Ne pas oublier de raccorder les éléments afin d'éviter de se retrouver avec des fils de servo trop courts lors du montage définitif...
Toro

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Après avoir séparé les deux ailes, il faut creuser les logements au cutter à lame neuve (pas sur la Rhino ou les logements sont déjà effectués, un bon point pour cette petite aile), c'est un jeu d'enfant et bien moins salissant qu'avec le polystyrène dont les billes se détachent pour envahir votre appartement, votre épouse vous en sera reconnaissante. Avec un peu de chance, elle vous offrira même un autre modèle en epp pour votre anniversaire... Telink est pour la paix des ménages :)
Pour les servos, découper selon les marques puis creuser avec un tournevis plat en faisant attention à l'épaisseur de l'aile. Les éléments électroniques doivent affleurer la surface de l'aile. Toujours découper plus court de quelques millimètres afin que les éléments radio entrent en force dans leur logement, ainsi ils ne bougeront pas. Perso, je les immobilise par tranquillité avec un morceau de scotch armé par dessus, mais je vole avec d'autres qui ne le font même pas... et n'ont jamais rien perdu en vol... si ce n'est leur sérieux.

Les deux parties de l'aile sont alors collées au pistolet à colle chaud en "promo cadeau prix cassé" à carrouf, c'est ultra-économique et ça marche bien. Pas la peine d'attendre trois plombes que l'epoxy veuille bien sécher. Faire attention au dièdre.

Vient ensuite l'étape de la déco, toujours aussi rapide : un coup de bombe de peinture (attention, voir tout ce qui a été dit jusqu'ici dans ce site sur les solvants) sur le BA et les saumons et zou, étape suivante : collage des dérives, toujours à la colle chaude, c'est plus rapide, pas que ça à faire, il faut que je dégage la table du salon, on mange dans 10 minutes.
Toro

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Scotchage des élevons : pour ma part une bande large dessus et deux aux extrémités dessous.
Collage des guignols qui rentrent en force dans le styro des élevons, toujours à la colle thermofusible puis disposition des éléments radio : un jeu d'enfant !
Collage des "longerons" : deux baguettes de bois noyées dans l'epoxy au centre de l'aile. Là, il faut attendre... Quand c'est sec, on force comme une bête pour essayer de plier l'aile : c'est ultra-costaud!


L'antenne du récepteur est glissée en force dans une fente le long du BA réalisée au cutter, elle est invisible et bien protégée. Certains sont étonnés sur les terrains : "mais ou est l'antenne ?" "ben heu... ici : dedans!" "mais ça marche ?"... si les ondes radio s'arrêtaient dans le styro, le poly ou l'EPP, ça se saurait...
Si vous avez bien bossé, il n'y a rien ou presque qui dépasse. Renforts au scotch blindé au niveau du BA, du BF et du longeron sur et sous l'aile, cela suffira largement, rien à voir avec le fastidieux enscotchage complet des modèles en poly, un des avantages de l'EPP, en plus c'est plus joli pour la déco et léger.


Toro

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Montage du moteur ultra simple : entrée en force du pignon sur l'axe, du moteur sur son réducteur (ça passe pas avec l'étiquette, il faut la décoller) puis du réducteur sur son bâti (ne pas oublier de le fixer avec un peu de scotch blindé, le mien a voulu prendre sa liberté en vol). Ne pas oublier de souder auparavant les capas d'antiparasitage, c'est dommage que ce ne soit pas déjà fait à l'achat. En profiter pour souder le vario pendant que le fer est chaud.
Visser l'hélice sur le réducteur. Attention : elle a une fâcheuse tendance à se desserrer en vol, sur chacune des trois ailes que nous avons testées !

C'est principalement dû à nos "attérros" (euh... on dit comme ça quand on pose à la verticale, vous êtes sûr?) un peu virils avec l'hélice qui laboure le sol le temps de couper les gaz. Un point de cyano devrait résoudre le pb. Vérifier régulièrement.
Fixation du bâti moteur à l'aile toujours au pistolet à colle mais attention au centrage : j'ai pour ma part dû avancer le tout à la limite de toucher l'aile avec l'hélice, car mon centrage était trop arrière. Les copains n'ont pas eu ce problème, j'ai du y aller un peu fort avec la colle chaude. J'ai également pour ma part ajouté des patins en EPP découpés dans des emballages informatiques (ils auraient pu prévoir ça dans le kit) car vu la destination finale de l'engin, les passages bas seront parfois très bas, trop bas, bas à un point immoral, et pas question de briser les pignons des servos. Patrice a disposé quand à lui un patin unique en styro au milieu doté d'un "finger hole", et après avoir testé son aile, ça me semble plus pratique pour le lancé.
Centrage, débattements et sens des débattements, vous êtes prêts à lancer ! Déjà ? Ben oui, et ça tombe bien, perso j'aime mieux voler que construire et je dispose de peu de temps, donc... direction le champs d'à côté !




(je voulais faire court pour cette section, c'est encore loupé, quel bavard!)



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En vol : Oooops! ça s'attrape par ou ce truc pour le propulser dans les airs ? J'ai essayé le coup du T en scotch de la Rhino : ça marche pas, une fois sur deux le scotch me reste entre les doigts et l'aile s'éclate au sol. Pas top. Les premiers vols seront donc assistés par les copains pour le lancement. Pour la suite, deux soluces :
la première assez périlleuse nécessite une aile bien réglée : on lance en tenant par les patins, mais bien sûr pendant ce temps on a pas les mains sur les manches... finalement ça marche pas mal, l'aile se comportant bien en vol libre, même dans le vent. Attention : le moteur doit être coupé pour le lancé, sinon danger pour les doigts (c'est pas une Rhino)! comme l'aile plane bien, on a tout son temps pour mettre les gaz.



Seconde soluce : façon SAL, tenue par le BA, moteur en marche dos au vent, hop demi-tour et l'aile catapultée de travers se stabilise toute seule le temps d'en prendre le contrôle. Ca marche assez bien aussi (sauf une fois à l'e.fun : ri-di-cu-le!) et est très spectaculaire.
Bon, enfin le mieux est quand même un patin unique au niveau du CG...
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Les premiers vols avec une aile sont toujours un peu sportifs, le temps de faire les réglages, de diminuer les débattements, de rajouter l'expo qui va bien au goût de chacun etc...
Mais ensuite, c'est le bonheur total : l'aile est d'une stabilité déconcertante, d'une précision démoniaque. La motorisation réductée lui donne une pêche énorme qui lui permet de passer des figures en force sans prise de badin préalable : elle grimpe aux arbres ! Surprenant pour un simple speed 300 ultra-économique.

Le plané est très correct et l'effet de sol très agréable, on a l'impression de ne jamais devoir poser. Cette aile est fine et légère tout en étant solide, beau compromis.
Toute la voltige de base passe, les tonneaux sont rapides et précis, ils nécessitent peu de piqué sur le dos. La boucle peut être très rapide ou au contraire très ample, il y a de la réserve sur le moteur. Le vol dos tient avec une compensation faible ce qui est rare sur une aile volante en raison du profil autoporteur.



Toro

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Mon jeu préféré consiste à passer au raz du sol plein badin juste devant moi puis de sortir en tonneaux avant de recommencer dans l'autre sens. Un autre domaine de vol de cette aile concerne les figures très près du sol, virages sur la tranche, saumon effleurant l'herbe... c'est un régal ! C'est comme avec la Rhino, mais avec un domaine de vol plus étendu, une pêche plus importante, une place nécessaire plus grande pour évoluer et une résistance au vent permettant de la sortir en toutes circonstances (les photos ont été prises avec 30km/h de vent!).
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Bref, un comportement en vol vraiment étonnant, qui laisse les nombreux pilotes amis qui l'ont essayé sur les fesses...

Au rayon solidité, j'ai testé comme à mon habitude (plus ou moins volontairement) la résistance aux crashs du bestiau, bien aidé par les copains qui tentaient les figures les plus folles sans appréhension. Crash après crash, parfois sur l'herbe, parfois sur le béton, parfois sur le sable... le bilan est sans appel : quasiment INDESTRUCTIBLE ! c'est un des modèles les plus solide que je connaisse, jusqu'ici l'aile n'a aucune trace d'impact... et pourtant, ce n'est pas faute de l'avoir torturée...
Toro

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Seuls les éléments suivants m'ont joué des tours :
un guignol arraché avec un morceau de styro lors d'un lancé mémorable totalement loupé plein badin moteur à fond... 10 minutes après, hop de nouveau en vol
l'hélice qui joue les filles de l'air en vol

un crash d'anthologie et de bien haut alors qu'un seul élevon ne répond (pilotage assez stressant...) l'autre étant aux fraises sur désolidarisation du palonnier du servo (je ne met pas les vis afin de protéger les pignons en cas de choc), ça me servira de leçon! Sur un avion, il aurait été jouable de ramener le modèle avec un aileron et la profondeur, mais là... Patrice a quand à lui peu ménagé son modèle dans le vent puissant et turbulent lors de l'e.fun d'Arvert, lui faisant encaisser des crashs terribles et même une collision en vol avec un autre modèle, façon combat... et hormis une fente dans l'EPP sur le nez rapidement recollée, l'aile n'a rien!... Le nez même pas enfoncé comme avec du polystyrène classique. Plus costaud, pas facile !
Toro

Toro

Maintenant, à la pente ! Une aile de combat ne pouvait pas nous laisser sans test à la pente, donc voici le résultat des essais : le bestiau est très manoeuvrant, pénètre correctement dans le vent fort, n'est pas aussi grateuse qu'une aile non motorisée mais permet d'éviter de lester dans le vent d'Ouest que nous avons ici, et surtout : est motorisée ! ce qui veut dire que le domaine de vol n'est plus du tout le même : c'est sans appréhension que nous descendons au raz de l'eau, là ou la portance s'éteint, que nous tentons les pires bêtises, rattrapables au moteur, ou que nous grimpons bien haut pour voltiger sans complexe (habituellement, un ou deux tonneaux, et hop, on se retrouve trop près des vagues, quand à la boucle, elle nécessite trop de place...) sur nos petites pentes. Bref, cette aile est un 4x4 des airs qu'on emmène sur toutes les pentes quel que soit le temps, avec l'assurance de voler.
Je me souviens d'un test "Presse" du Terry ou le journaliste décrivait le moto planeur électrique comme un bon "testeur de pentes" en cas de doute sur la portance... pour moi, aucun doute, c'est plutôt ce modèle que je mettrais dans le coffre pour aller tester des pentes "à risque" ou pour partir en vacances, la complémentarité plaine au moteur / relief en vdp étant parfaite pour les virées estivales ou on ne sait jamais trop si l'on doit amener un avion ou un planeur...
Conclusion :

Pour conclure sur les capacités de vol du modèle, il suffit de regarder le classement du premier électro-fun de 2002 : les deux Toro 300 terminent sur le podium, et ce sont les seuls modèles à n'avoir eu quasiment aucun incident en deux jours de compétition acharnée et d'impacts violents avec la planète.
Toro

Caractéristiques :

envergure : 930 cm
surface : 26 dm2
masse : 395 g
charge alaire : 15.2 g/dm2
profil : maison
moteur : Speed 300 réducté 5:1
accu : 8 éléments 750 mAh Energizer
autonomie : 8 minutes plein gaz
prix : 72.90 Euros


Les avis des copains :

Silvain Pinot

Super!!
Une grande impression de sécurité, ça passe la petite voltige sans problème (celle qu'on fait quand on pilote un modèle qui ne nous appartient pas).

Ca vole à l'économie (mi gaz).

Ca a de la gueule.

C'est manoeuvrant.

Conclusion: Pour le peu que j'en ai vu, je ne vois pas de critique négative à faire et je compte bien m'en offrir une.

Silvain


Patrick Durieux

Ben j'ai aussi essayé la machine de Marc lors de l'E.fun :

très stable dans les turbulences
pas très rapide mais pénètre bien le vent qui soufflait alors (env 30 km/h)
bluffant à basse vitesse
je confirme aussi : très solide ! (le gmp est bien protégé installé en propulsif)
la motorisation est impec (sp300 réducté 1:5 je crois)

Patrice avait la même mais avec un sp400 en direct : pas de comparaison possible, ça vole mais le moteur fait surtout du bruit et l'aile n'avance pas ... (je ne sait pas quelle hélice était montée)
C'est tentant pour aller faire le cirque sur nos plages désertes ...

Pat_29


Patrice Lecuyer

poids obtenu : 421grs
J'ai installé 2 servos 18 gr, cela n'a que très peu affecté le CDG , en résumé servos plus lourd + 400 plus lourd a reculé le CDG de 3 mn , CDG entre 189 et 192mn de la pointe de nez de l'aile (192 pour la mienne).

Toro

Qualité de pilotage beaucoup moins rapide que ta Toro normale du fait de la non réduction mais c'est aussi plus feutré, moins bruyant , le comportement dû au profil reste "a mon avis " identique à la toro 300 mais lorsque l'on demande du moteur on a moins de surprise

Toro

la Toro 300 : c'est génial en plaine (pas essayé à la pente) tous passe y compris les figure ou l'on a besoin de la direction ( joue avec le la direction du vent)
On prends des thermique terribles avec elle

Toro

cette aile vachement saine devrais passer dans les main de tous les débutants en conclusion avec un 400 direct c'est presque mieux quand on débute et les pros se dérouilleraient les pouces en enchaînant figures sur figures
Toro

voila se que je ressent avec la Toro

(je vais quand même remettre le 300 histoire d'aller plus vite , voire à fond !!!!!!! ))

Toro

Pat


Quelques liens interessants :

les plus belles photos de la Toro lors de l'e.fun !


http://www.lomcovak.cz/pomalu/slow.html
http://www.telink.cz/
http://www.topmodel.fr/ (distributeur de Telink en France)
http://membres.lycos.fr/williamrohmer/toro.htm



Auteur : Marc C.


Toro


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