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cohabitation sur les pentes

La Rhino :


Le modèle :

Efficacité ! C'est la première impression que me donna TOPMODEL lors de la réception de la Rhino : deux jours après notre échange de mails, le facteur Colissimo sonnait à la porte (un samedi, j'étais présent, coup de chance) avec un carton de dimension moyenne.


Dans le paquet, soigneusement protégé, un sachet en plastique contenait la petite aile. La présentation (type brochage grande surface) et la faible dimension du sachet m'invitent à rêver qu'un jour ce type de modèle soit vendu en grande distribution : le modélisme à la portée de tous...


Le contenu :

une documentation de 7 pages toute en images, très claire et d'une qualité pédagogique exceptionnelle, largement meilleure que les docs des plus grands constructeurs du marché (MPX, Graupner etc...) : bravo ! Débattements, centrage et caractéristiques techniques sont aussi clairement indiquées, aucun risque d'erreur, même pour un débutant, il y a tout.
un bon de commande et le catalogue partiel Topmodel dans lequel je découvre au passage certains modèles que je ne connaissais pas et une gamme d'accessoires et de matos électronique (de quoi remplacer avantageusement NPM dont le service laisse à désirer...)
la facture

Rhino

Rhino

une paire d'ailes en EPP au profil autoporteur assez fin, déjà décorées, avec une qualité de découpe irréprochable et tous les logements déjà prévus pour recevoir l'électronique : on va gagner du temps au montage !... L'EPP choisi est d'excellente qualité, et rappelons que ce matériau possède la géniale caractéristique de reprendre sa forme après une (raisonnable) déformation, excellent pour nos utilisations !...
deux élevons en dépron déjà découpés (à la commande numérique : la découpe est parfaite !)
deux dérives en dépron : idem. Par précaution, je copie le gabarit des pièces en dépron, pour pouvoir les refaire facilement en cas de destruction lors d'un vol trop près du niveau du sol... ou en dessous.
deux patins d'atterrissage en EPP
un sachet d'accessoires contenant : un bâti moteur en ctp découpé nickel, une hélice Gunther et son cône, un élastique pour tenir le moteur en place, deux commandes en cap, deux guignols et un moteur MIG 280 en 6V

Le tout pour 35 Euros (230 Frs)... prix dérisoire.
Le montage :

D'une simplicité légendaire : tous mes collages se feront à la colle chaude, qui est très économique, plus rapide que la cyano spéciale poly (sans le prix), un peu lourde soit mais assez souple pour ne pas casser en cas de crash, contrairement à l'époxy. De toute façon je n'ai pas le temps d'attendre : je pose un filet, je rejoins les deux parties en appuyant fort, et hop c'est collé, on passe à la suite.

C'est parti : on colle les deux demi-ailes ensemble, puis le support moteur, bien en ligne, puis les deux dérives.
On passe au scotch (exclusivement armé double trame, le seul qui tienne bien sur l'EPP, même au soleil et sous la pluie (testé)) : blindage du bord d'attaque, de fuite, puis fixation des élevons (un seul scotch sur l'extrados a suffit pour moi)
Deux trous dans le dépron (fer à souder, plus propre) pour fixer les guignols, toujours au pistolet à colle chaude, comme pour les modèles de combat.
Rhino

Rhino

Le moteur est fixé par élastique, NE SURTOUT PAS LE COLLER ! Sa survie et celle de l'hélice en dépendront lors des crashs. La classique petite hélice Gunther blanche est tournée sur son cône pour passer en propulsif, c'est habituel. Soudure du vario au moteur et scotchage sous l'aile.
Les logements servos, accu et récepteur étant déjà faits, ça va nous changer du creusage de poly au tournevis ou fer à souder, mais je m'attend à retoucher les ouvertures, et là surprise : mes servos 9g MPX MSX2 rentrent pile-poil, inutile de les fixer ! Je n'en revient pas et pousse le vice à tester avec les 261 Graupner, histoire de critiquer un peu : mais re-surprise, ça marche nickel (pourtant ils n'ont pas tout à fait la même forme), bravo TopModel, ils sont forts ces Tchèques !
J'emboîte donc les servos sans les coller, les assure avec un morceau de scotch sur l'aile et coupe l'EPP sur toute la longueur des cables servos à 3 mm de profondeur environ avant de les faire entrer en force dans le circuit ainsi créé à l'aide de la pointe d'un tournevis. Astuce : prévoyez un circuit qui occupe toute la longueur des câbles jusqu'au récepteur, afin d'éviter la sortie du surplus de câble, ainsi tout l'équipement radio affleure l'intrados de l'aile, c'est tout plat, c'est très propre.

Les commandes en CAP sont mises en place entre les guignols et les servos, autre astuce (merci Daren) : ne fixez pas avec la petite vis la tête du servo au servo lui-même, ainsi en cas de crash, tout se libérera et vous économiserez vos pignons (à ne faire que sur de tous petits modèles bien sûr...) ça marche, c'est du vécu...
Le récepteur entre dans son logement, et là je suis abasourdi : il rentre lui aussi pile-poil en force!... Ils sont vraiment très très forts (il n'y a pas deux récepteurs identiques) ou alors j'ai un bol monstre... Le récepteur non plus ne sera donc pas collé, juste un morceau de scotch dessus pour le protéger et le maintenir en place lors des vols musclés.
Passons à l'accu : c'est un pack Energizer (disponible partout en hypermarché) de 7 éléments 750 mAh pour 98g qui va être utilisé, et là re-re-surprise, devinez quoi... : le pack tient parfaitement dans son logement... un morceau de velcro dessous le maintiendra en place et permettra de le détacher pour le recharger, ainsi qu'en cas de crash. Je vous conseille cette solution, contrairement à la doc qui préconise le scotchage en place ce qui me paraît dangereux pour l'aile, de plus cela vous permettra de tourner sur plusieurs accus, car croyez-moi, avec ce modèle vous n'allez plus vouloir vous arrêter de voler !
Rhino

Les patins en EPP sont fixés au pistolet à colle, le centrage est réalisé en rajoutant trois fois rien de plomb à l'avant (encore une astuce puisqu'on est lancé : deux épingles à tête ronde plantées dans les patins au centre de gravité vous permettrons de le vérifier régulièrement sans aucune difficulté), les débattements sont réglés et la bête posée sur la balance affiche fièrement 280g, fichtre!... C'est léger! Et pourtant j'y suis allé très fort en colle, mes servos ne sont pas des 5g et le récepteur est standard, sans parler des connecteurs qui sont des mini-bananes très lourds (moins cher que des pk mais au même format, donc compatibles). On peut donc faire beaucoup mieux. Le constructeur annonce 260g, c'est tenable sans problème.

Un scotch armé replié sur lui-même en forme de T et fixé sous l'aile permettra de bien tenir le modèle pour le lancer, c'est pas dans la doc, dommage.

Le microbe est prêt à voler, la construction a été très propre (pas de ponçage etc...) et très rapide, j'adore.

Petit test du moteur, et là horreur : il chauffe horriblement! Gros doute soudain... doute stupide en fin de compte car il suffit de réfléchir deux minutes : en propulsif le moteur qui n'est pas soufflé par l'hélice chauffe en statique quand il ne vole pas, les tests en vol montreront un moteur à peine tiède après 12 minutes de vol...


En vol :
Premier vol : Vent nul, belle soirée de printemps et coucher de soleil. Vérification du modèle puis test de plané, pour voir, et là : incroyable ! Habitué aux planeurs de combat, plutôt chargés, je propulse la bête tandis qu'un pilote présent, trouvé au hasard sur le terrain du CAR (club Aéromodéliste Rochelais) et que je connais depuis 5 minutes (c'est fou comme on n'hésite pas à confier ces petites machines en EPP, en feriez-vous autant de votre nouveau modèle thermique tout neuf à 500 Euros ?) est responsable des manches pour les premiers essais.
Stupeur donc, disais-je puisque la petite aile plane, allonge tout droit et se pose enfin au fond du terrain ! Souvenir de la Pico que l'on a pris sur les pieds lors du premier lancé moteur coupé et satisfaction : ce petit modèle possède de formidables caractéristiques de planeur, me rappelant les Zagi, ce qui promet pour la suite!...

Pour le second test, les débattements manifestement trop importants (j'aurais dû suivre les indications de la doc) jouent un tour à mon pilote-testeur qui crashe l'engin sur le dos et sur la piste (en dur) du club, oubliant de couper les gaz après le crash, ce qui sera fatal à l'hélice, comme nous le verrons au prochain vol.

Au vol suivant, justement, je reprends les manches après avoir limité les débattements et la bête est assagie, entamant un vol très sympa, pas trop rapide, très maniable, lorsque soudain l'hélice Gunther et son petit cône décident de quitter la Rhino pour voler de leurs propres ailes. S'ensuit un crash monumental prouvant si besoin est la robustesse de l'engin qui n'a aucunement souffert de ces deux retours-planète musclés, si ce n'est l'accu éjecté (génial la fixation par velcro) et le moteur à remettre en place (génial la fixation par élastique). Aucun pb pour retrouver l'hélice blanche dans l'herbe du terrain, en revanche le cône est perdu, dommage, c'est fini pour aujourd'hui car j'ai oublié mon hélice de rechange à 2 Euros à la maison... Retour maison et analyse : la petite hélice blanche a lâché, comme à son habitude (j'en ai cassé plus d'une sur d'autres modèles), au niveau du noyau, vibrant au point de se détacher de l'arbre moteur en vol. CQFD.

Rhino

Le lendemain matin, petit test en vol sur la plage juste en bas de chez moi : le vent est faible mais Sud, il n'y a pas trop de touristes, le relief génère des turbulences pénibles qui malmènent le modèle et ont par le passé mis en difficulté mon Terry (deux fois plus lourd que la Rhino) au point de devoir poser d'urgence.

Le vol sera donc court, juste pour voir, et très satisfaisant : la petite aile se défend très correctement dans le vent, accélère bien, est très vive et amusante, et la motorisation très largement suffisante pour propulser les 280g du modèle dans les phases ascendantes : je suis rassuré !
L'atterrissage est surprenant : l'effet de sol fait allonger le moustique qui glisse sur le sable mouillé pour venir stopper à mes pieds, je sens que je vais m'amuser avec ce micro-modèle !

Troisième et quatrième séance de vols : l'éclate totale ! Débattements réduits, exponentiel programmé, accu chargé, je propulse le moustique dans son élément qui prend immédiatement une trajectoire tendue et rectiligne, s'éloignant rapidement. Prise d'altitude et tests habituels : le décrochage est franc et se rattrape très vite de lui-même, la mise en vrille est aisée, la figure impressionnante et très rapide, sa sortie aussi en lâchant tout, le microbe est sympa car souvent ayant du mal à visualiser la position du modèle, je lâche tout sans trop savoir ou il en est et il rétablit de lui-même... Très bien.
Rhino

Rhino

La boucle est rapide et demande une prise de vitesse préalable pour être réussie (280g, rappelons-le ! : peu d'inertie), le tonneau aisé est très peu bariqué, rien à voir avec la PicoJet. On peut en enchaîner de nombreux à la suite, c'est très amusant.
Le vol dos tient bien, ce qui est rare pour une aile volante (qui a plutôt habituellement tendance à s'enfoncer lamentablement, profil autoporteur oblige), mais nécessite une correction à pousser.
Retour à 2m du sol car c'est là que c'est le plus amusant : c'est le domaine de vol de la Rhino, je me surprend même à voler à qqs centimètres du sable, jouant avec les gaz, la faible inertie de l'aile permettant des réactions immédiates. Le modèle est précis, on le place au centimètre près, il est idéal pour les épreuves de précision en meeting : cassé de baguettes, limbo etc...

Je m'amuse à tenter de rattraper la Rhino en vol à la main, ce qui entraîne des figures plus ou moins avouables et amuse beaucoup les touristes présents sur la plage, en particulier quand je la prend en pleine poire ou dans les jambes... testant par la même le faible danger d'un modèle de 280 g pour le public ou le pilote...

L'attéro se passe de commentaires tant il est aisé, si ce n'est que la petite aile allonge pas mal, et les patins remplissent bien leur office (j'étais sceptique au début car étant donné leur faible épaisseur la garde au sol du moustique est assez faible) et je n'ai jamais abîmé le matériel radio situé sous l'aile ou même l'hélice, c'est donc très bien conçu.
Rhino
Rhino

Rhino

Les nombreux vols suivants confirmeront tout cela, ajoutant un réel plaisir à avaler la piste en radada à quelques centimètres du sol, laissant les pilotes présents sur le terrain sans voix... il est vrai qu'ils sont assez peu habitués à tenter ce type d'expérience avec leurs coûteux modèles thermiques sur lesquels ils ont passé tant de temps à l'atelier... he he he...

Ce microbe, s'il n'est pas à confier à un débutant total, ne présente aucune difficulté de pilotage. Il est de plus très amusant, génial à basse altitude, et on en arrive même à délaisser ses autres modèles...

Comportement dans le vent : au début, j'hésitais vraiment à jeter un microbe de 280g dans les vents forts de notre littoral Charentais, puis de jour en jour, je me suis aperçu que ce si petit modèle se défendait vraiment bien dans le vent.
A tel point qu'un soir sur le terrain du CAR assez venté (2 amis pilotes thermiques présents n'osaient décoller par ce vent travers-piste, l'un avec une maquette de bimoteur de 4m pour 20kg, l'autre avec un CAP de 2m ultra-motorisé) le petit modèle a surpris tout le monde, virevoltant dans le vent sans véritable difficulté... Quelques minutes auparavant, un Twinstar MPX beaucoup plus lourd avait du mal à évoluer... Cette caractéristique est probablement due au profil très fin de la petite aile qui pénètre bien dans le vent.
Les turbulences en revanche secouent terriblement le petit modèle, choisissez donc un terrain plat et bien dégagé en cas de vent fort...

Concernant l'autonomie en vol, accrochez-vous : 12 à 15 minutes de vol plein gaz avec les accus archi-économiques Energizer 750 mAh NiMh... no comment ! C'est énorme!...

Je trimbale cette Rhino partout avec moi désormais, et j'enchaîne les séances de vol les unes après les autres avec toujours beaucoup de plaisir.

Il me reste à tester le combat ainsi que la patrouille, dès que les copains auront monté les leurs, puis la pente lorsque les vents seront repassés Ouest, et enfin les autres modèles de cette sympathique série en EPP, je vous tiendrais au courant...
Rhino
Rhino

Conclusion :

Il y a du génie dans ce micro-modèle !
Simple et très rapide à construire, hyper économique, crash-proof, performances en vol étonnantes, pratiquement incassable, idéal pour le combat, le mini electro-fun ou le défoulement total, je ne vois pas comment chacun d'entre-nous peut se passer d'une Rhino en permanence sur la plage arrière de la voiture avec la radio dans la boite à gant, pour se détendre sur le trajet des vacances ou le soir en rentrant du boulot... Pour le premier modèle électrique en EPP distribué en France, Topmodel signe là un coup de maître et gageons que les Rhino vont fleurir sur les terrains en lieu et place des PicoJet Combat MPX !...


Caractéristiques :

envergure : 68 cm
longueur : 41 cm
surface : 16.2 dm2
masse : 280 g
charge alaire : 17.5 g/dm2 (un planeur, je vous dit!)
profil : maison, assez fin
moteur : Mig 280
accu : 7 éléments 750 mAh Energizer
autonomie : 12 à 15 minutes plein gaz


Vidéos :

Vous trouverez ici quelques vidéos du petit modèle... : video 1 - video 2 - video 3 - video 4 - video 5 - video 6 - video 7.



Auteur : Marc C.



(c) Marc C. / combat-rc - La Rochelle - contact@combat-rc.com - restez informé de l'actualité combat : votre e-mail ici